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VI

Le Concierge.


Une sixième femme, s’avançant vers le fils du vizir, s’exprima ainsi :

— Fille de marchand, votre servante épousa un bey. Bien que fort orgueilleux, il ne laissait pas de s’approcher de moi, de porter la main à mes grandes lèvres et de placer sa verge dans l’intervalle quand parfois des pensées sensuelles l’agitaient.

Mais ses sensations étaient si rapides qu’il n’avait pas le temps de l’introduire : il laissait l’éjaculation se produire à la porte. De cette façon je restais toujours sans satisfaire mes désirs, ma passion de jouissances sexuelles restait inassouvie ; vivre de cette manière me semblait pire que la mort.

Un jour il avait invité quelques amis. Profitant de ce moment, notre servante noire avait disparu. — Où est-elle donc passée, me disais-je ? Je me mets à la chercher de côté et d’autre et l’aperçois à quatre pattes ; je me place près de la porte et vois notre concierge qui, comme un diable, l’assaillait et se fourbissait chez elle. Ainsi j’observai toute l’affaire, mais ne savais à quoi me résoudre.

— Misérable jeune homme, m’écriai-je tout à coup, que fais-tu là ? À ces mots, il s’interrompt et reste