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t’échapper de mes mains avant d’avoir satisfait mes vœux !

À ces mots il porte la main à la coulisse de mon chalwar, le fait glisser en bas et se place sur moi. Dans mon trouble la force de prononcer une parole me manque. Ainsi découverte il m’admire un instant, puis il m’embrasse et me comble de caresses.

Cependant je me réconciliai peu à peu avec lui et commençai à m’appuyer sur son cou. Il n’avait pas cependant été jusqu’où il voulait : à ce moment il relève mes jambes, les place sur ses épaules, prend de sa bouche un peu de salive, en met d’abord à sa verge puis à l’entrée de ma porte et s’introduit chez moi. Après avoir éprouvé tout d’abord une légère douleur je me sentis bientôt plus à mon aise ; dans l’ardeur de la passion je l’étreignis entre mes jambes et le pressai contre mon sein. Sans cesser de m’agiter je le sentis jouir et goûtai moi-même, en cet instant, le suprême plaisir. Nous restâmes jusqu’au soir à nous abreuver de voluptés. Dans cet espace de temps nous nous unîmes dix fois l’un à l’autre et, chaque fois, nous eûmes la satisfaction de savourer l’un et l’autre, la suprême volupté !

Alors je me lève, me couvre de mon féradjé (manteau) et, sans m’arrêter, je rentre chez moi où, sous un prétexte, je cherche dispute à mon mari. — Je ne veux