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vers vous. Prenez diverses couleurs, étendez-les sur votre visage et, par leur secours, relevez avec art votre teint. Ainsi vous satisferez à des goûts divers et vous exciterez la passion et le désir, car tout cela est fait en vue de faire naître un penchant pour vous.

— Mais comment, interrompt une des assistantes, la femme doit-elle s’y prendre pour donner du plaisir à l’homme, après avoir fait naître chez lui le désir ?

— Pour cela, dit-elle, il faut d’abord mettre en œuvre toutes les ressources de la coquetterie, dès qu’il s’approche et avant même qu’il soit question de faire l’amour. Faites-lui le plus affectueux accueil, employez envers lui la gracieuse minauderie, entourez sa taille d’un voluptueux embrassement, posez sur sa lèvre un brûlant baiser, pressez-vous amoureusement contre lui, c’est là le moyen d’exciter chez lui les idées sensuelles. Déliez alors la coulisse du chalwar (large pantalon à la turque) passez une main furtive entre ses cuisses, saisissez fortement la verge et frottez-la une fois ou deux. Ensuite introduisez-la, mais ayez soin que ce soit avec une facilité qui évite l’éjaculation. Une fois qu’ils ne font plus qu’un, la femme doit témoigner du plus vif plaisir ; qu’elle évite de se placer sur lui. Lorsqu’il jouit, elle ne doit pas se laisser tomber sur le dos et s’étendre ; tout chez elle doit alors témoigner qu’elle subit également l’étreinte du plaisir et qu’elle est en proie aux plus voluptueuses délices. Chacun de ses mouvements doit tendre à s’atta-