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de ses mains, examine attentivement les deux échantillons, puis il les confond dans sa main gauche, tire subitement sa verge, la frotte d’huile et retrousse la femme qui, les deux mains occupées à serrer le col des outres, ne pouvait se défendre. Il l’appuie contre le mur, s’introduit chez elle, accomplit son désir et s’éloigne sans crainte de la voir le poursuivre, embarrassée qu’elle était. — Je vois, dit-il en la quittant, la vérité de ce proverbe : La femme abandonne, pour ce qu’on lui met dans les mains, ce qu’elle a entre les jambes.


II

Le Cheickh-ul-Islam.


Sur ses vieux jours, un mollah fut nommé Cheickh-ul-Islam, c’est-à-dire chef suprême de la religion. Après la cérémonie de l’installation, il rentre chez lui vers le soir. Sa Kiahia-Cadine ou femme de charge, l’introduit dans le harem étaient couchées en rond, l’une à côté de l’autre, nombre de jeunes filles envoyées en présent, selon l’usage, et comme cadeau d’avénement, au nouveau pontife. — Celle-ci vient du Sultan, celle-ci du Grand-Vizir, celle-ci du Reis-Effendi (ministre des affaires étrangères), celle-ci du Haham-Bachi (grand rabbin) et ainsi de suite. Notre homme les admire successivement, pousse un grand soupir, tire sa verge, et, tournant sur lui-même tout en lâchant son jet,