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saire d’assigner un délai de continence aux gens blessés, jusqu’à ce qu’ils aient recouvré leurs forces.

Jusqu’à la puberté il faut s’abstenir.

La copulation fréquente est nuisible même jusqu’à la vingtième année : à cet âge, il est suffisant de s’y livrer une fois en deux jours. Il est bien entendu qu’il faut toujours que les deux parties soient d’accord : la femme qui se livre malgré elle ne trouve aucun plaisir à l’acte d’amour.

La lassitude arrive à chaque individu selon les particularités de sa complexion.

De trente à quarante ans, le tempérament s’affaiblit et les forces diminuent ; il faut se contenter de trois fois par mois.

En s’avançant vers soixante-dix ans, la vigueur, la gaieté et les galants désirs s’atténuent par degrés : il est alors bon de ne pas dépasser la limite de deux fois par mois.

Au delà, en allant vers quatre-vingts ans, on ne peut guère s’adonner au plaisir plus de deux ou trois fois l’an ; quelque vigueur et quelque jeunesse de cœur qu’on ait conservé, on ne saurait dépasser quatre.

Après quatre-vingts ans, nul n’est apte à l’acte amoureux.