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Il est, en outre, reconnu que si, chez certaines femmes, les appétits sexuels ne sont pas en rapport avec la complexion, on doit admettre, cependant, qu’en général, une femme de complexion moyenne aura des appétits modérés.

Toutefois, il est de petites personnes chez lesquelles la soif du plaisir est inextinguible, c’est-à-dire en raison inverse de leur taille ; telle est la violence de leur tempérament qu’elles sont constamment disposées et incitées à faire l’amour : l’ardeur dont elles brûlent est si extraordinaire qu’elle prête à rire, bien qu’il faille plutôt en pleurer.

Les anciens recommandent de combattre ces dispositions par l’eau, dont l’humidité pénétrante a pour effet, de calmer l’excitation sensuelle.

Un sultan des Indes, nommé Roubil, posa un jour cette question à un médecin : — Comment peut-on calmer l’ardeur des femmes ? Avec quoi et de quelle façon faut-il les frictionner pour les rendre tranquilles ? Instruis-moi sur ce point.

— À vos ordres, seigneur, réplique le docteur.

Aussitôt il allume du feu et place dessus un vase de terre. Quand l’ébullition se fut produite, il y jeta de petits brins de bois ; elle n’en continua pas moins à bouillir.

— Les appétits de la femme, dit alors le médecin, ressemblent à cette eau. Quand ils se mettent une fois