Page:Tīfāšī - Le Livre de volupté, 1878.djvu/131

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 103 —


ont leur siége dans le cerveau et que toutes les parties du corps concourent à la formation du sperme.

Chez la femme, c’est dans le cœur que naissent les désirs sensuels, d’où ils agissent sur les parties creuses situées vers le bas ventre ; ainsi la matrice arrive à descendre. Là se trouve un réseau de dix à douze veines qui tapissent ses parois et la divisent en autant de sections distinctes. C’est là ce qui constitue l’utérus.

Ces veines courent à droite et à gauche au-dessus des parties sexuelles féminines ; c’est par elles que s’introduit le sperme, c’est aussi par elles que s’écoule le sang des règles. Quand une femme devient enceinte, ces canaux se trouvent obstrués par le sperme et le sang des règles cesse de couler. Voilà pourquoi elles ne les voient point paraître pendant la grossesse.

Si, chez quelques-unes, elles se produisent après la conception, le cas est très rare. C’est alors l’effet de quelque maladie ou d’un défaut de constitution consistant en une largeur inusitée des canaux matriciels. Si, dans ce cas, l’écoulement est plus considérable que de coutume, il faut y voir l’effet d’une action exercée par des génies malfaisants ou des esprits surhumains sur la nature, dont ils troublent le cours normal. On reconnaît le fait de cette influence à la circonstance que le sang s’écoule coagulé. Cet accroissement de pertes chez la femme enceinte porte le plus grand, préjudice à sa santé.