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posa à la satisfaire. Après s’être préparé en conséquence, il l’assaille subitement avec la force d’un vaisseau de cinq mille tonneaux lancé à l’abordage ; on eût dit une bombe qui éclatait. L’opération achevée, la vieille se lève, lui baise les mains et adresse pour lui de ferventes et abondantes prières. Peut-être cette action a-t-elle été pour lui une source de bénédictions et de prospérité.

Citons encore un autre exemple : Hafiz-Abdul-Hamid avait donné une esclave à Koran-bey : — Je t’ai donné, lui dit Hafiz, une vierge intacte. — Je vais, réplique Koran, m’en assurer. À ces mots, il met en main son dard et l’enfonce si bien que sa toison et celle de l’esclave se confondaient. L’instrument plongé dans le sang et dans la persuasion qu’il avait affaire à une vierge, (elle ne l’était point, mais avait seulement ses règles) il jouit, par trois fois, du suprême plaisir sans se retirer.

Il n’y a pas, dit-on, de volupté plus grande que celle goûtée dans l’union sexuelle ; les délices que procure le commerce charnel dépassent, en effet, toute description.


XV

Du tempérament de l’homme
et de la femme.


Il faut d’abord savoir que, chez l’homme, les passions