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à se mettre en œuvre à l’improviste : malgré tous ses efforts et son chagrin, il ne put pénétrer chez lui.

Il imagine alors d’user de ruse à l’égard de Koran. — Mon cher Koran, fait-il, ce jeune garçon est à ma discrétion et je ne devrais consentir à l’échanger contre quoi que ce soit cependant je te le donnerai à une condition : c’est que tu n’useras point de lui avant qu’il soit majeur. Si tu contreviens à la convention, ma science dans l’alchimie me le fera connaître.

Cela dit, ils pénètrent dans le jardin et le cheickh se sépare d’eux, se cache et les observe. Quant à moi, Koran, je sors ma verge et m’apprête à jouir du garçon ; celui-ci se penche en avant et se découvre, il s’approche de moi et se prête à la circonstance. Pendant qu’il était ainsi disposé, je me baisse et m’appuie sur lui, mais je m’aperçois alors qu’il était placé un peu de biais. — Mets-toi droit, lui dis-je, nous allons essayer de nouveau de mener notre affaire à bonne fin.

À ce moment, il jette un regard derrière lui, aperçoit le cheickh et je compris pourquoi ce dernier m’avait offert l’échange ; l’enfant, tout honteux de l’incident, s’échappe.

Voilà comment moi, Koran, dont le dard touchait au but, je restai les armes à la main ; voilà ce qui