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enfin ma verge se place au bon endroit et pénètre comme un doigt frotté de beurre frais. Par degrés, nous sentons croître chez nous les délices voluptueuses ; combien de temps nous nous agitâmes ainsi, je l’ignore, toujours est-il que, dans un dernier et violent transport, l’éjaculation se produisit.

Tel est ce récit.


IV

Les Désirs sont-ils plus violents chez l’homme
que chez la femme ?


Un sultan s’était choisi deux médecins.

— Le désir est-il plus violent chez l’homme que chez la femme ? leur demanda-t-il un jour.

— Bien que plus faible, répondirent-ils, c’est elle qui l’emporte sous ce rapport.

— Quelles preuves en avez-vous ?

— Mon padichah une femme peut faire l’amour indéfiniment dans une même journée, mais nul homme ne pourrait se livrer plus de quinze fois à cet exercice.

— Mais pourquoi la passion de la femme est-elle insatiable et pourquoi le sperme de l’homme s’épuise-t-il plus vite !

Celui de la femme descend de son ventre, tandis que, chez l’homme, il vient du dos. Ainsi il a une plus longue distance à parcourir et arrive plus difficilement. La femme, ajoutent quelques auteurs, l’emporte en vivacité

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