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SUR LES FOSSILES

leurs organes et dans la forme de leurs parties, on doit sentir qu’insensiblement tout être vivant quelconque doit varier dans son organisation et dans ses formes. On doit encore sentir que toutes les modifications qu’il éprouvera dans son organisation et dans ses formes, par suite des circonstances qui auront influé sur cet être, se propageront par la génération, et qu’après une longue suite de siècles, non-seulement il aura pu se former de nouvelles espèces, de nouveaux genres et même de nouveaux ordres, mais que chaque espèce aura même varié nécessairement dans son organisation et dans ses formes.

Qu’on ne s’étonne donc plus si, parmi les nombreux fossiles que l’on trouve dans toutes les parties sèches du globe, et qui nous offrent les débris de tant d’animaux qui ont autrefois existé, il s’en trouve si peu dont nous connoissions les analogues vivans. S’il y a, au contraire, quelque chose qui doive nous étonner, c’est de rencontrer parmi ces nombreuses dépouilles fossiles des corps qui ont été vivans, quelques-unes dont les analogues encore existans nous soient connus. Ce fait, que nos collections des fossiles constatent, doit nous faire supposer que les débris fossiles des animaux dont nous connoissons les analogues vivans,