Page:Système des Animaux sans vertèbres, ou Tableau général des classes, des ordres et des genres de ces animaux.djvu/438

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
408
SUR LES FOSSILES

de coquilles fossiles recueillies dans les diverses contrées de la terre, il n’y a encore qu’un fort petit nombre d’espèces dont les analogues vivans ou marins soient connus. Néanmoins, quoique ce nombre soit fort petit, dès qu’on ne sauroit le contester, il suffit pour que l’on soit forcé de supprimer l’universalité énoncée dans la proposition citée ci-dessus.

Il est bon de remarquer que parmi les coquilles fossiles dont les analogues marins ou vivans ne sont pas connus, il en est beaucoup qui ont une forme très-rapprochée de coquilles des mêmes genres que l’on connoît dans l’état marin. Cependant elles diffèrent plus ou moins, et ne peuvent rigoureusement être regardées comme les mêmes espèces que celles que l’on connoît vivantes, puisqu’elles ne leur ressemblent pas parfaitement : ce sont là, nous dit-on, des espèces perdues.

Je conviens qu’il est possible qu’on ne trouve jamais parmi les coquilles fraîches ou marines des coquilles parfaitement semblables aux coquilles fossiles dont je viens de parler. Je crois en savoir la raison ; je vais l’indiquer succinctement, et j’espère qu’alors on sentira que quoique beaucoup de coquilles fossiles soient différentes de toutes les coquilles marines