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SUR LES FOSSILES

d’une étendue de plusieurs lieues, en longueur[1].

Autrefois on mettoit fort peu d’empressement à recueillir et à étudier les dépouilles des corps vivans qu’on rencontroit dans l’état fossile. On ne considéroit ces objets qu’en eux-mêmes, et dès-lors ils n’intéressoient pas. Une coquille fossile étant nécessairement sans éclat, sans couleurs, sans beauté, et très-souvent fruste, étoit rejetée des collections, comme altérée, morte, selon l’expression des conchyliogistes, et dépourvue d’intérêt. Mais depuis qu’on a fait attention que ces fossiles étoient des monumens extrêmement précieux pour l’étude des révolutions qu’ont subi les différens points de la surface du globe, et des changemens, que les êtres vivans y ont eux-mêmes successivement éprouvés (dans mes leçons j’ai toujours insisté sur ces considérations), alors la recherche et l’étude des fossiles ont pris une faveur particulière, et sont maintenant pour les Naturalistes des objets du plus, haut intérêt.

  1. Voyez à ce sujet mon ouvrage intitulé : De l'influence du mouvement des eaux sur la surface du globe terrestre, et des indices du déplacement continuel du bassin des mers, ainsi que de son transport successif sur les différens points de la surface du globe.