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POLYPES

la vie, soit végétale, soit animale, dans les petites masses de molécules gélatineuses agglomérées que la nature forme avec tant de facilité dans les circonstances favorables. Voy. le Discours d’ouverture, p. i.

Les polypes amorphes, aussi anciens que la nature, et plus anciens que tous les autres animaux qui existent, s’il est vrai qu’avec le temps et toutes les circonstances nécessaires ils en soient tous provenus et en aient reçu successivement et graduellement l’existence, ces polypes, dis-je, sont cependant une des découvertes de notre siècle, comme Bruguière l’observe avec beaucoup de raison.

On a dit, sans l’avoir prouvé, que ces animalcules pouvoient se multiplier par des œufs ; mais ce qui est plus fondé, et à-la-fois ce qui est véritablement admirable, c’est que ces animalcules singuliers se multiplient par une scission ou division naturelle de leur corps. Cette scission s’opère en eux, ou sur leur longueur, ou sur leur largeur, selon les espèces.

On voit d’abord paroître une ligne longitudinale ou transversale sur le corps de l’individu que l’on observe. Il se forme quelque temps après une échancrure à l’une des extrémités de cette ligne. L’échancrure grandit insensi-