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de ces animaux : mais on peut assurer que plus on descend vers cette extrémité de l’échelle animale, plus le nombre des individus de chaque espèce est immense, parce que leur régénération est proportionnellement plus prompte et plus facile. Aussi le nombre de ces animaux est inappréciable, et n’a d’autre borne que celle que la nature y met par les temps, les lieux et les circonstances[1].

Cette facilité, cette abondance, enfin cette promptitude avec laquelle la nature produit, multiplie et propage les animaux les plus simplement organisés, se fait singulièrement remarquer dans les temps et dans tous les lieux qui y sont favorables.

La terre en effet, particulièrement vers sa surface, les eaux et même l’atmosphère dans certains temps et dans certains climats, sont peuplées en quelque sorte de molécules animées, dont l’organisation, quelque simple qu’elle soit, suffit pour leur existence. Ces animalcules se reproduisent et se multiplient, sur-tout dans les temps et les climats chauds, avec une

  1. Quel point de vue pour juger de la nature ! elle n’a sûrement pas dans ses productions procédé du plus composé au plus simple. Qu’on juge donc de ce qu’avec le temps et les circonstances elle a pu opérer.