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cation de l'organisation, je n'entends point parler de l'existence d'une série linéaire, régulière dans les intervalles des espèces et des genres : une pareille série n'existe pas ; mais je parle d'une série presque régulièrement graduée dans les masses principales, telles que les grandes familles ; série bien assurément existante, soit parmi les animaux, soit parmi les végétaux ; mais qui dans la considération des genres et sur-tout des espèces, forme en beaucoup d’endroits des ramifications latérales, dont les extrémités offrent des points véritablement isolés[1].

  1. Plusieurs Naturalistes s’étant apperçus de l’isolation plus ou moins remarquable de beaucoup d’espèces, de certains genres et même de quelques petites familles, se sont imaginé que les êtres vivans, dans l’un ou l’autre règne, s’avoisinoient ou s’éloignoient entr’eux, relativement à leurs rapports naturels, dans une disposition semblable aux différens points d’une carte de Géographie ou d’une Mappe-monde. Ils regardent les petites séries bien prononcées, qu’on a nommées familles naturelles, comme devant être disposées entr’elles en manière de réticulation, selon l’ordre qu’ils attribuent à la nature. Cette idée qui a paru sublime à quelques modernes qui avoient mal étudié la nature, est une erreur qui, sans doute, se dissipera dès qu’on aura des connoissances plus profondes et plus générales de l’organisation des corps vivans.