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alors plissées, chiffonnées ou repliées sur elles-mêmes et encore couvertes de l’humidité du berceau $ mais dès qu’elles sont à l’air libre, les liqueurs et les fluides subtils qui doivent circuler dans leurs canaux, s’élançant avec rapidité, les forcent bientôt à s’étendre $ à moins que quelque cause accidentelle ne s’y oppose, et n’expose ces parties à être surprises par la sécheresse, à manquer leur développement, et à rester imparfaites et incapables de servir.

C’est ainsi que tous les papillons sortent de leur état de nymphe ou de chrysalide, et qu’ils subissentla métamorphose la plus étonnante qu’on connoisse parmi les êtres vivans. Ces animaux ne faisant dans leurs mutations diverses que retirer leurs nouveaux organes des anciens qui les recouvroient, il semble que chacun d’eux soit en quelque sorte un être multiple ou un composé de plusieurs corps différens, renfermés les uns dans les autres, qui se développent et paroissent au jour successivement.

Parvenu à l’état d’insecte parfait, le lépidoptère ne conserve plus rien de son premier état. Figure, organe, manière de vivre, industrie, mouvement, tout est changé ; en sort© que l’animal qui commença par être chenille,