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et très-iliversifiés par leur forme, leur grandeur, et sur-to.ut par la beauté, l’éclat et l’admirable variété des couleurs dont la nature les a ornés.

Dans l’état parfait, ces insectes ont quatre ailes étendues, mais couvertes plus ou moins complètement de très-petites écailles ovales ou alongées, découpées en leur bord et un peu imbriquées $ c’est-à-dire disposées en recouvrement les unes à la suite des autres comme les tuiles d’un toit. Ces écailles sont implantées par une espèce de pédicule, et se détachent avec facilité au moindre frottement.

La bouche de ces insectes n’a ni mandibules ni mâchoires ; mais elle est munie d’un suçoir nu, qui ressemble à une trompe, auquel on a donné le nom de langue ( lingua spiralis ) et que l’animal resserre en le roulant en spirale lorsqu’il n’en fait pas usage. Ce suçoir, qui varie dans sa longueur selon les genres, est placé entre deux antennules. Il est composé de deux pièces ou lames linéaires convexes en dehors, concaves en dedans, et qui par leur réunion forment un tube ou cylindre creux, propre pour laisser passer le suc mielleux des fleurs dont les insectes de cet ordre se nourrissent.

Leur tête est pourvue de deux antennes