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tude de s’étendre. Ainsi avec le temps, les larges membranes qui unissent les doigts des canards, des oies, &c. se sont formées telles que nous le voyons.

Mais celui que la manière de vivre habitue à se poser sur les arbres, a nécessairement à la fin les doigts des pieds étendus et conformés d’une autre manière. Ses ongles s’alongent, s’aiguisent et se courbent en crochet pour embrasser les rameaux sur lesquels il se repose si souvent.

De même l’on sent que l’oiseau de rivage, qui ne se plaît point à nager, et qui cependant a besoin de s’approcher des eaux pour y trouver sa proie, sera continuellement exposé à s’enfoncer dans la vase : or, voulant faire en sorte que son corps ne plonge pas dans le liquide, il fera contracter à ses pieds l’habitude de s’étendre et de s’alonger. Il en résultera pour les générations de ces oiseaux qui continueront de vivre de cette manière, que les individus se trouveront élevés comme sur des échasses, sur de longues pattes nues ; c’est-à-dire dénuées de plumes jusqu’aux cuisses et souvent au-delà.

Je pourrois ici passer en revue toutes les classes, tous les ordres, tous les genres et les espèces des animaux qui existent, et faire