Page:Système des Animaux sans vertèbres, ou Tableau général des classes, des ordres et des genres de ces animaux.djvu/25

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sante de l’Histoire Naturelle. Apparemment que la petitesse en général des animaux qui en sont l’objet, et que sur-tout le nombre prodigieux qu’on en voit dans la nature, ont donné lieu à cette espèce de mépris ou au moins indifférence qu’on a trop communément pour ces sortes d’animaux. On ne sauroit nier cependant que les animaux dont il s’agit méritent à tous égards de fixer l’attention des Naturalistes, et de faire, comme les autres productions de la nature, l’objet essentiel de leurs recherches.

Je dis plus, en mettant à part l’intérêt que nous avons de les connoître, soit pour nous servir de ceux ou des productions de ceux qui peuvent nous être utiles, soit pour nous garantir de ceux qui nous nuisent ou nous incommodent, ce dont je tâcherai tout-à-l’heure de vous convaincre ; la science sous un autre point de vue peut encore gagner infiniment dans la connoissance de ces singuliers animaux, car ils nous montrent encore mieux que les autres cette étonnante dégradation dans la composition de l’organisation, et cette diminution progressive des facultés animales qui doit si fort intéresser le Naturaliste philosophe ; enfin ils nous conduisent insensiblement au terme inconcevable de l’animalisation, c’est-à-dire à