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sociétés que forment ces individus, soit encore entre les peuples et leurs gouvernemens, la concordance entre les intérêts réciproques est le principe du bien, comme la discordance entre ces mêmes intérêts est celui du mal ;

Troisième principe : Relativement aux affections de l’homme social, outre celles que lui donne la nature pour sa famille, pour les objets qui l’ont entouré ou qui ont eu des rapports avec lui dans sa jeunesse, et quelles que soient celles qu’il ait pour tout autre objet, ces affections ne doivent jamais être en opposition avec l’intérêt public, en un mot, avec celui de la nation dont il fait partie.

Je suis bien trompé, ou je crois qu’il sera difficile de remplacer ces trois principes par d’autres qui soient plus utiles, plus fondés et plus moraux que ceux que je viens de présenter pour régler la pensée, le jugement, les sentimens et les actions de l’homme civilisé. Je suis même très-persuadé que plus ce dernier s’écartera, par sa pensée, ses sentimens et ses actions, des trois principes exposés ci-dessus, plus aussi il contribuera à aggraver la situation en général malheureuse où il se trouve dans l’état de société ; les actions qui sont en opposition avec ces principes, donnant lieu à des vexations, des perfidies, des injustices et des oppressions