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je renvoie de nouveau mes lecteurs à l’Histoire naturelle des animaux sans vertèbres (Introduction, vol. I, p.259), où j’ai exposé les penchans naturels de l’homme, penchans où ses actions prennent généralement leur source, ainsi que la force qui les excite.

Ici, j’ajouterai seulement qu’il me semble que le plus grand service que l’on puisse rendre à l’homme social, serait de lui offrir trois règles, sous la forme de principes la première, pour l’aider à rectifier sa pensée, en lui faisant distinguer ce qui n’est que préjugé ou prévention, de ce qui est ou peut être, pour lui, connaissance solide ; la seconde, pour le diriger, dans ses relations avec ses semblables, conformément à ses véritables intérêts ; la troisième, pour borner utilement les affections que son sentiment intérieur et l’intérêt personnel qui en provient peuvent lui inspirer. Or, les règles dont il s’agit et que je lui propose, résident dans les trois principes suivans :

Premier principe : Toute connaissance qui n’est pas le produit réel de l’observation ou de conséquences tirées de l’observation, est tout-à-fait sans fondement, et véritablement illusoire ;

Second principe : Dans les relations qui existent, soit entre les individus, soit entre les diverses