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il peut recueillir les seules vérités qu’il lui soit donné de pouvoir découvrir.

Ce même champ, embrassant dans ses limites les seules portions de l’univers que l’homme puisse apercevoir, ainsi que la nature qui anime et régit partout les objets qui composent ce grand ensemble, est sans doute infiniment vaste pour lui ; aussi n’en épuisera-t-il jamais la fertilité à son égard. Peut-être, cependant, qu’il est encore fort restreint, relativement à tout ce qui est ; mais il est interdit à l’homme d’en sortir, et de rien connaître de ce qui n’en provient pas. Ce sont là des vérités du premier ordre et des plus importantes à considérer pour lui, parce qu’elles seules peuvent l’empêcher de s’égarer. Ces mêmes vérités ont cependant échappé aux philosophes de tous les temps.

Toutes les connaissances que l’homme peut se procurer par la culture du vaste champ dont il s’agit, c’est-à-dire, par l’observation des faits qu’il lui offre, et même par les conséquences qu’il peut tirer de ces faits, lui sont assurément utiles, soit directement, soit indirectement. Aucune des vérités qu’il y peut recueillir non-seulement ne saurait lui nuire, mais même ne peut que lui être profitable. L’erreur seule est dangereuse