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animaux sans vertèbres (vol. I, p. 259) ; et j’y renvoie.

Tantôt la presque totalité de ces penchans se trouve comme anéantie, dans tel individu, par les suites d’une position misérable, pénible et de toute part dépendante ; tantôt dans tel autre individu, moins mal partagé, tel ou tel de ces penchans parvient à se développer, à se transformer même en passion ; enfin, souvent, dans tel autre, dont la situation sociale est plus avantageuse encore, plusieurs de ces penchans acquièrent des développemens remarquables ; mais presque toujours l’un d’entre eux devient dominant, et, s’il se change en passion, il affaiblit ou semble affaiblir les autres. C’est surtout dans les hautes situations que le développement des penchans naturels se fait le plus fortement remarquer.

C’est assurément dans ces penchans développés qu’il faut chercher les causes qui influent le plus sur la direction des actions de l’homme. Mais cette direction reçoit des modifications plus ou moins grandes de la part du jugement de chaque individu, selon que ce jugement a plus ou moins de rectitude, c’est-à-dire, selon qu’il est le résultat de plus ou moins de connaissances acquises et de plus ou moins d’expérience mise à profit.

Ce sont là, pour moi, les points de départ les plus propres à montrer