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et de moyens, mais que la nature a placés comme eux dans un immense torrent qui vous entraîne, considérez donc le cours de ce torrent ; étudiez et reconnaissez les nombreux écueils qui se trouvent dans son sein, si vous ne voulez être victimes des fausses directions que, par votre ignorance de ces écueils, vous pouvez donner à vos actions, en les mettant en contradiction avec l’ordre de choses auquel vous êtes assujettis.

Montrons actuellement les principaux objets qui doivent attirer l’attention de l’homme, dans son étude de celles des lois de la nature qu’il lui importe le plus de reconnaître, parce qu’elles sont relatives, les unes à son être physique, et les autres à sa tranquillité et à son bonheur.

Si, distinguant, à son égard et par sa pensée, le physique de ce qu’il appelle le moral, l’homme entend, par là, distinguer les organes mêmes des phénomènes que leurs fonctions produisent, et applique plus particulièrement cette distinction aux organes et aux fonctions organiques qui lui donnent des idées, le font comparer, juger et penser, alors il reconnaîtra que l’un et l’autre de ces deux objets sont entièrement du domaine de la nature. Il les trouvera effectivement régis par ses lois, et il remarquera que l’un et l’autre