Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/69

Cette page n’a pas encore été corrigée

« Ainsi, la nature, toujours agissante, toujours impassible, renouvelant et variant toute espèce de corps, n’en préservant aucun de la destruction, nous offre une scène imposante et sans terme, et nous montre en elle une puissance particulière qui n’agit que par nécessité. »

« Tel est l’ensemble de choses qui constitue la nature, et dont nous sommes assurés de l’existence par l’observation ; ensemble qui n’a pu se faire exister lui-même, et qui ne peut rien sur aucune de ses parties ; ensemble qui se compose de causes ou de forces toujours actives, toujours régularisées par des lois, et de moyens essentiels à la possibilité de leurs actions ; ensemble, enfin, qui donne lieu à une puissance assujettie dans tous ses actes, et néanmoins admirable dans tous ses produits. »

« La nature reconnue atteste elle-même son auteur, et présente une garantie de la plus grande des pensées de l’homme, de celle qui le distingue si éminemment de ceux des autres êtres qui ne jouissent de l’intelligence que dans des degrés inférieurs, et qui ne sauraient jamais s’élever à une pensée aussi grande. »

« Si l’on ajoute à cette vérité la suivante, savoir : que le terme de nos connaissances positives n’emporte pas nécessairement celui de ce qui