Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/66

Cette page n’a pas encore été corrigée

mais partout assujettis ; pour l’univers, ensemble immense d’objets passifs et essentiellement inactifs, ensemble qui constitue et borne l’unique domaine de la première.


Que l’on excepte la plus grande des pensées de l’homme, celle qui l’a élevé jusqu’à la connaissance de l’ÊTRE SUPRÊME, et qu’on me dise s’il peut exister pour lui un plus grand sujet que celui dont je viens de traiter, un sujet surtout qu’il lui importe le plus de considérer, sous tous les rapports  ! Loin donc qu’il puisse se réduire à un simple objet de curiosité, je pourrais prouver que de tout ce dont l’homme peut s’occuper, ce même sujet est celui qui mérite le plus son attention ; que presque tous ses maux, dans ce monde, lui viennent de ce qu’il le néglige ; qu’enfin, c’est uniquement de la connaissance de la nature, et de l’étude suivie de celles de ses lois qui sont relatives à son être physique, qu’il peut retirer pour sa conservation, pour son bien-être, et pour sa conduite, dans ses relations avec ses semblables, les seuls avantages réels qu’il puisse obtenir de l’observation.


Quant à la nature considérée dans ses rapports avec l’univers, ou avec les parties du monde physique, c’est, sans doute, un objet de curiosité, mais qui est vraiment philosophique, et