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quoique très-grand, c’est que le temps, pour elle, est une condition de rigueur, et qu’elle ne fait rien, absolument rien sans l’emploi de celui-ci. L’idée, au contraire, que nous avons dû nous former de la toute puissance divine, est qu’elle ne peut être astreinte par aucune impossibilité. Elle crée un objet, selon sa volonté, et le fait exister sans qu’aucune durée quelconque soit nécessaire pour sa formation. Ce n’est assurément pas là le propre du pouvoir de la nature. Aussi, nous pouvons concevoir les moyens de cette dernière, et jamais notre faible intelligence ne pourra comprendre la puissance infinie qui a donné lieu à tout ce qui existe, en un mot, crée la nature elle-même.


Puisqu’à l’aide de l’observation des corps, nous avons pu apercevoir ce qui constitue réellement la nature et nous en former une idée ; que nous avons pu de même nous en former une de l’univers ou du monde physique, en considérant ce que sont essentiellement ses parties ; il en résulte que la définition que j’ai donnée de l’un et de l’autre de ces deux ordres de choses, étant réduite à sa plus grande simplicité, présente de chacun l’idée la plus précise et la plus exacte que nous puissions avoir. Pour la nature, activité, lois et moyens sans terme,