Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/64

Cette page n’a pas encore été corrigée

2°. « Le temps ou la durée, qui n’est qu’une continuité, avec ou sans terme ; soit du mouvement, soit de l’existence des choses ; et que nous ne sommes parvenus à mesurer, d’une part, qu’en considérant la succession des déplacemens d’un corps, lorsqu’étant animé d’une force uniforme, nous avons divisé en parties la ligne qu’il a parcourue, ce qui nous a donné l’idée des durées finies et relatives ; et, de l’autre part, lorsque nous avons comparé les différentes durées d’existence de divers corps, en les rapportant à des durées finies et déjà connues. »

Ainsi, l’on peut maintenant se convaincre que l’ordre de choses qui constitue la nature, et que les moyens que cette dernière a sans cesse à sa disposition, sont des objets essentiellement distincts de l’ensemble d’êtres matériels et passifs dont se compose l’univers physique ; car, à l’égard de la nature, ni le mouvement, ni les lois de tous les genres qui produisent et régissent ses actes, ni le temps et l’espace dont elle dispose sans limites, ne sont le propre de la matière, et l’on sait que la matière est la base de tous les corps physiques dont l’ensemble constitue l’univers.

Ce qui prouve que la nature n’est point une puissance suprême, mais un pouvoir assujetti,