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d’eux, soit à un état accidentel qui les éloigne de celui qui leur est propre, état qu’ils reprennent, ou tendent à reprendre, dès que la possibilité de le faire se présente. Je me suis déjà convaincu du fondement de ces faits à l’égard du calorique et de quelques autres fluides, actifs accidentellement, quoique l’état passager qui leur donne cette activité nous paraisse durable, parce que les causes qui le renouvellent ou l’entretiennent sont telles aussi relativement à nous. L’attraction elle-même n’est qu’un fait constaté, mais qui ne prouve rien contre l’inactivité de la matière, et conséquemment contre celle qui est naturelle à tous les corps. Elle porte seulement à penser qu’une cause, trop générale pour que nous ayons les moyens de la saisir, donne lieu à ce fait.


Ainsi, en approfondissant ce grand sujet, je crois pouvoir assurer, à l’égard de l’ensemble de matières et de corps qui constitue l’univers ou le monde physique, que cet ensemble n’est point et ne peut être une puissance ; qu’il ne peut avoir aucune activité qui lui soit propre, et qu’il n’en saurait avoir conséquemment sur ses parties, la source de toute activité lui étant tout-à-fait étrangère ; enfin, je crois de même être toutes dans cette assertion, que toutes les parties de l’univers