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corps, un ordre de choses, préparé par les causes qui l’ont graduellement établi, ne fait qu’amener par des développemens progressifs de parties, régis par les circonstances, ce qui nous parait être un but, et qui n’est réellement qu’une nécessité. Les climats, les situations, les milieux habités, les moyens de vivre et de pourvoir à sa conservation, en un mot, les circonstances particulières dans lesquelles chaque race s’est rencontrée, ont amené leurs habitudes ; celles-ci y ont plié et approprié les organes des individus ; et il en est résulté que l’harmonie que nous remarquons partout entre l’organisation et les habitudes des animaux, nous parait une fin prévue, tandis qu’elle n’est qu’une fin nécessairement amenée (1).»


« La nature n’étant point une intelligence, n’étant pas même un être, mais un ordre de choses constituant une puissance partout assujettie à des lois, la nature, dis-je, n’est donc pas DIEU même. Elle est le produit sublime de sa volonté toute-puissante ; et, pour nous, elle est celui des objets créés le plus grand et le plus admirable. »

(1) Qu’est-ce donc que ce Nisus formateur dont on s’est servi pour expliquer, à l’égard des corps vivans soit les faits généraux de développement et de variation de ces corps, soit les faits particuliers que présente l’histoire physique de l’homme dans les variétés reconnues de son espèce ; qu’est-ce, dis-je, que le Nisus formateur dont il s’agit, si ce n’est cette puissance même de la nature que je viens de signaler  !

« Ainsi la volonté de DIEU est partout exprimée par l’exécution