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manifester, est assurément, comme je l’ai dit, une véritable puissance qui donne lieu à des phénomènes nombreux. Cette puissance cependant n’a ni but, ni intention, ne peut faire que ce qu’elle fait, et n’est elle-même qu’un ensemble de causes agissantes, et non un être particulier. J’ai établi cette vérité le premier, et dans un temps où la vie était encore signalée comme un principe, une archée, un être quelconque. Voyez BARTHEZ, nouvelle mécanique.


J’ajouterai que la nature ayant institué dans certains corps un ordre de choses, qui, concurremment avec une source d’activité qu’elle y a jointe, y constitue la vie, celle-ci, à son tour, est parvenue à établir, dans certains animaux, différens ordres de choses distincts, qu’on nomme systèmes d’organes, lesquels en ont amené eux-mêmes plusieurs autres qui donnent lieu chacun à autant d’ordres de phénomènes particuliers d’où il résulte que, dans un corps animal, les systèmes d’organes dont il est question, quoique assujettis, par leur connexion avec les autres organes, aux influences et à la destinée générale de ces derniers, sont eux-mêmes autant de puissances particulières, qui toutes donnent lieu à des phénomènes qui leur sont propres.


Or, il s’agit de montrer que la nature est tout--