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ces corps se former presque sons nos yeux, et plusieurs autres se détruire de même  !


A l’égard du pouvoir dont il s’agit, nos observations, bien constatées, nous font connaître un fait de la plus haute importance ; un fait qui décide la question présentée au commencement de cet article, et qu’il est nécessaire de prendre en considération ; le voici :


« Nos observations, en effet, ne se bornent point seulement à nous convaincre de l’existence d’un grand pouvoir toujours agissant, qui change, forme, détruit et renouvelle sans cesse les différens corps ; elles nous montrent, en outre, que ce pouvoir est limité, tout-à-fait dépendant, et qu’il ne saurait faire autre chose que ce qu’il fait ; car il est partout assujetti à des lois de différens ordres qui règlent ses opérations ; lois qu’il ne peut ni changer, ni transgresser, et qui ne lui permettent pas de varier ses moyens dans la même circonstance. »


Certes, si les faits qui constatent la dépendance de ce pouvoir sont réellement fondés, leur découverte est bien importante ; car ces faits décident de la nature de ce même pouvoir ; et dès-lors, la connaissance de ce dernier, et celle des lois qui l’assujettissent dans chaque cas particulier, sont des objets dont l’intérêt est pour nous du