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Si nous considérons nos habitations mêmes, nous y remarquons les produits continuels, quoique presque insensibles, de l’activité des agens cités ; et, en effet, nous connaissons assez les ravages qu’à l’aide du temps ces agens peuvent leur faire subir. Les faits qui se passent sous nos yeux étant ici des témoignages utiles à citer, qui ne sait que quelque soin que l’on prenne dans un appartement, pour y entretenir la propreté, l’on a continuellement à combattre une poussière qui se dépose partout ? D’où provient donc cette poussière, si ce n’est de parcelles infiniment petites que les agens en question détachent sans cesse de toutes les parties de l’appartement, et qui constituent les atomes dont l’air est toujours rempli. Quelque temps qui soit nécessaire, ou peut dire qu’un édifice quelconque, abandonné aux agens dont il s’agit, sera à la fin détruit par leur action.


C’est donc un fait évident, incontestable, qu’il n’existe nulle part, dans le monde physique, de repos absolu, d’absence de mouvement, de masse véritablement immutable, inaltérable, et dont la stabilité soit parfaite et sans terme, au lieu d’être relative, comme l’est celle de tous les corps quels qu’ils soient.

Ainsi nous observons des changemens lents ou prompts, mais réels,