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c’est enfin un ordre de choses qui existe dans toutes les parties de l’univers physique.


Relativement au grand sujet dont il est question, il ne s’agira point ici de cette expression particulière que nous employons, en parlant d’un corps ou d’un objet dont nous voulons déterminer ou citer ce que nous en nommons la nature, mais de l’expression dont nous faisons usage dans un sens général, à la fois vague et absolu : de ce mot si souvent employé à cet égard, que toutes les bouches prononcent si fréquemment, que l’on rencontre presque à chaque ligne, dans les ouvrages des naturalistes, des physiciens et des moralistes ; de ce mot, enfin, dont on se contente si généralement, sans s’occuper de l’idée que l’on peut et que l’on doit réellement y attacher.

« Il importe maintenant de montrer qu’il existe des puissances particulières qui ne sont point des intelligences, qui ne sont pas même des êtres individuels, qui n’agissent que par nécessité, et qui ne peuvent faire autre chose que ce qu’elles font. » Introduction à l’Histoire Naturelle des animaux sans vertèbres, sixième partie, page 304. Or, voyons si ce qu’on nomme la nature ne serait pas une de ces puissances particulières dont je viens de parler ; si ce ne serait pas la