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à maçonner des murs ou à porter des fardeaux, soit inférieur en composition ou en perfectionnement, à celui que possédèrent Montaigne, Bacon, Montesquieu, Fénelon, Voltaire, etc.., malgré la différence infinie que l’on trouve entre l’intelligence dont ces hommes célèbres furent doués, et celle de l’homme du peuple que je viens de citer.

Assurément, elle est bien grande cette échelle des différens degrés en intelligence, en idées acquises, en étendue, profondeur et rectitude de jugement, dans laquelle chacun, selon sa position, son état, ses habitudes et les circonstances dans lesquelles il s’est rencontré, se trouve placé réellement, ayant sa mesure avec laquelle il juge définitivement, pour lui, tout ce qu’il considère.

Je reviens à mon sujet, à celui qui est relates relatif aux idées, à leur nature et à leur formation. Or, pour éclaircir convenablement ce sujet, je vois qu’il importe de distinguer les idées en deux sortes essentielles ; savoir

1°. Celles qui proviennent immédiatement de la sensation ;

2°. Celles qui résultent d’opérations qui s’exécutent entre des idées déjà acquises.

Ayant montré que les unes et les autres exigent