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quel on a donné le nom de distraction ; et pendant lequel toutes les impressions que nos sens reçoivent, sont réellement sans résultat pour notre intelligence, puisqu’elles n’y parviennent pas !

Mais, dès que notre sentiment intérieur, ému par un besoin ou un intérêt particulier, vient tout à coup exciter notre attention sur un objet qui frappe tel de nos sens, à préparer le point de notre organe qui est propre à en recevoir la sensation, à en graver les traits dans ce même organe, alors nous obtenons aussitôt une idée quelconque de cet objet.

Dans ma Philosophie zoologique (vol. 2, chap. 7), j’ai développé plus au long cette théorie tout-à-fait physique des fonctions de l’organe qui sert à l’entendement ; et il est évident qu’il n’y a là rien qui ne soit accessible à l’intelligence humaine ; qui ne soit fondé sur des faits d’observation, et qui soit réellement métaphysique, Si des préventions, favorisées sans doute par certains intérêts, n’eussent entraîné à penser le contraire ; les idées que je présente aujourd’hui sur ces objets, seraient probablement moins nouvelles, et paraîtraient moins extraordinaires.

Il n’y a donc que les sensations remarquées, que celles sur lesquelles l’attention s’est arrêtée,