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Or, comme tous les phénomènes organiques qui constituent l’intelligence, ne sont pour nous des merveilles que parce que nous n’en avons pas aperçu les causes naturelles, ou que nous n’avons pu étudier à fond l’organe propre à leur production ; que, cependant, tous ces phénomènes ont pour base des idées ; qu’à leur égard il ne s’agit toujours que d’idées, que d’opérations qui s’exécutent entre ces idées ; j’ai dû, avant d’examiner ce que sont les idées elles-mêmes, montrer comment la nature avait amené progressivement, d’abord les organes qui peuvent donner lieu aux sensations, ainsi qu’au sentiment intérieur des animaux sensibles, ensuite ceux qui sont essentiels à la production des idées dans les animaux intelligens. N’étant pas nécessaire de répéter ici ces considérations, je renvoie à la Philosophie zoologique ( vol. 2, page 353 et suiv.), où elles sont exposées, et je me borne à examiner comment une idée peut se former, et dans quel cas une sensation peut la produire.

Afin que l’on puisse concevoir comment une idée peut se former, il faut, avant tout, faire connaître la condition essentielle à la formation de toute idée quelconque.

Condition essentielle à la formation des idées. — Un acte organique préparatoire, exé-