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Cette seule citation, applicable à certaines matières bien connues, auxquelles on attribue mal à propos de l’activité comme leur étant naturelle, suffit pour motiver le refus de notre assentiment à cette attribution. Le calorique est effectivement dans ce cas ; il ne jouit qu’accidentellement et que passagèrement des propriétés qu’on lui connaît, car il les perd à mesure que ses molécules parviennent à se rétablir dans leurs dimensions naturelles.


La matière, ainsi que nous l’avons dit plus haut, est très-divisible. Il paraît néanmoins qu’elle ne l’est que jusqu’à ses molécules essentielles, que celles-ci même sont impénétrables ; et il en doit être ainsi, puisque la matière est indestructible et inaltérable comme tout objet créé. Elle offre donc cette différence, entre ses molécules essentielles et les molécules intégrantes des corps composés, savoir : que les premières sont inaltérables, tandis que les secondes peuvent être altérées, changées et même détruites.


Au reste, nous ne connaissons la matière que par la voie des corps, ceux-ci en étant essentiellement composés ; mais peut-être ne l’avons-nous jamais observée isolément ; à moins que, parmi les fluides élastiques connus, certains de ces derniers ne constituent purement quelques-unes de