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de son goût pour l’observation, la réflexion, la méditation ; enfin, de l’extension qu’il a pu donner à la faculté de se rendre présentes à l’esprit plusieurs idées à la fois ; et par suite d’en pouvoir rassembler beaucoup, souvent très-différentes entre elles, dans sa pensée.

Deuxième considération : Tout acte de jugement n’a de valeur ou de justesse, que lorsqu’il s’exécute à l’égard d’un sujet dont les rapports à saisir peuvent être tous embrassés par la pensée de l’individu, et sont du ressort de ses idées acquises.

Que l’on soumette ces deux considérations à l’état où la civilisation, dans chaque pays, a placé les hommes qui l’habitent, et l’on y trouvera, parmi ces hommes, l’existence évidente d’une échelle de degrés relative à leur intelligence, échelle qui sera d’autant plus grande, c’est-à-dire, qui aura ses limites d’autant plus écartées, dans tel pays, que la civilisation y sera plus avancée. J’ai déjà parlé de cette échelle ; mais je vais la considérer encore, en donnant de nouveaux développemens à ce que j’ai dit à son sujet, et y ajoutant quelques conséquences importantes.

Échelle des degrés d’intelligence parmi les individus d’un pays où la civilisation existe.