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découverte ; enfin, il n’en est pas moins certain que l’ordre de choses exposé ci-dessus, à l’égard du foyer de l’esprit, de celui du sentiment intérieur, des relations entre ces deux objets, et de la manière dont chaque besoin senti amène l’exécution de toute action quelconque, il n’en est pas moins certain, dis-je, que cet ordre de choses ne pourra jamais être solidement contesté, et qu’on ne le remplacera point par un autre qui soit plus conforme à l’observation et à la vérité.

Les choses étant ainsi, je poursuivrai mes développemens succincts sur ce sujet intéressant ; et, relativement au foyer des sensations et par conséquent au siège du sentiment intérieur, je ferai la remarque suivante.

Pour que le sentiment intérieur puisse exécuter ses fonctions, de quelque ordre qu’elles soient, il faut que le fluide subtil qui remplit le foyer où ce sentiment réside, soit dans un état de calme ou à très-peu près ; car si ce foyer est troublé ou agité, tout ce qui lui parvient alors est presque nul ou sans effet. Le sentiment intérieur ne fait plus ses fonctions ou les fait incomplètement, et une sensation ne peut plus se produire. Si l’agitation du foyer dont il est question est extrême, on perd généralement