Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/281

Cette page n’a pas encore été corrigée

n’est point situé dans cette partie de la tête où s’exécutent les pensées. On l’a tellement senti, que relativement aux deux sources particulières de nos actions, on les a distinguées sous les noms de l’esprit et du cœur : l’esprit amenant les déterminations qui constituent la volonté ; le cœur étant, par une supposition erronée, le siège du sentiment. J’ai montré, dans mes ouvrages, l’erreur que l’on commet en regardant le cœur comme étant le siège du sentiment, et que cet organe était seulement le premier affecté par les émotions que le sentiment intérieur éprouve dans certaines circonstances. Ce qu’il y a de très-vrai, c’est que le siège de ce dernier n’est pas le même que celui de l’esprit.

Que, par suite de l’imperfection de nos sens, de la ténuité ou de la mollesse des parties, etc., il soit impossible d’établir la nature, les formes, les divisions, les connexions et les placemens des objets qui pourraient constater ce dont il s’agit ; il n’en est pas moins vrai que ces mêmes objets et que l’ordre que j’ai montré parmi eux existent réellement ; que la nature, étudiée et suivie dans ses moyens, les indique clairement ; que c’est à l’aide de cette étude et d’un ensemble d’observations et de conditions remarquées, toujours vérifiées par les faits, que je suis parvenu à leur