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qu’il donne ne puisse être produite, c’est par le sentiment intérieur qu’une sensation peut former une idée et l’imprimer dans l’organe dont il s’agit ; c’est par ce sentiment qu’une idée inscrite peut être rendue présente à l’esprit ; c’est encore par lui que deux ou plusieurs idées acquises sont mises en comparaison au foyer des pensées, et que s’exécute l’opération qui amène une idée nouvelle qu’on nomme conséquence, jugement ; c’est toujours par lui que, d’après un jugement obtenu, se forme la détermination ou la volonté de faire quelque chose ; enfin, c’est par lui qu’avec des idées acquises et rendues présentes à l’esprit, l’imagination exécute différens actes, et produit des idées, des pensées nouvelles.

Ces considérations, dont le fondement ne sera jamais solidement contesté, parce qu’elles sont évidentes, qu’elles ne sont pas le produit d’un système imaginaire, mais celui d’observations attentivement suivies, nous amènent à reconnaître, dans le fait cité ci-dessus, une généralité plus grande encore, et à apercevoir bientôt après l’ordre des causes physiques qui donnent lieu à toutes les sortes d’actions de l’homme et des animaux intelligens : voici cet ordre.

Toute action d’un individu intelligent, soit un