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qui sont le produit de modifications arbitraires que nous avons le pouvoir de faire sur des idées acquises.

On verra, à l’article idée, que les idées primaires ou simples sont celles qui ne se forment que par la voie des sensations remarquées ; qu’on les acquiert nécessairement les premières, sans cesser d’en pouvoir acquérir de nouvelles, et qu’elles n’en exigent point d’autres pour leur formation ; que ces idées constituent autant d’images particulières que le sentiment intérieur fait parvenir jusqu’à l’organe de l’intelligence, qui s’y impriment plus ou moins profondément, et qui sont, par là, plus ou moins long-temps subsistantes ; qu’enfin ces mêmes idées sont les plus solides, et par suite, celles sur lesquelles nous pouvons le plus compter, parce qu’elles résultent de faits d’observation, en un mot, d’objets très-positifs.

On verra ensuite, au même article, que les idées complexes de tous les degrés sont celles qui ne proviennent pas directement de la sensation, et qui sont essentiellement composées, parce qu’elles ne sont formées qu’avec des idées déjà acquises ; que ces idées sont nécessairement postérieures à celles qui proviennent de la sensation ; car les idées complexes du premier degré en sont immédiatement composées, tandis que