Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/268

Cette page n’a pas encore été corrigée

que toutes nos autres idées aient pris leur source dans ces premières ; il l’est aussi que toute sensation éprouvée ne donne pas nécessairement une idée, et qu’il n’y a que des sensations remarquées, que celles sur lesquelles notre attention s’est fixée, qui puissent nous en faire acquérir.

Je crois avoir développé suffisamment ce sujet dans ma Philosophie zoologique ( vol.2, p. 391 ), à l’article attention, et j’y renvoie ceux qui peuvent s’y intéresser. Ici, je dirai seulement que si ces admirables phénomènes de l’organisation sont, comme beaucoup d’autres, si peu connus, c’est, d’une part, parce que l’on n’étudie point réellement la nature dans ses opérations, quoique l’on ait le plus grand intérêt à les connaître ; et, de l’autre part, parce que des préventions ont fait attribuer à ces mêmes phénomènes une source qui n’est nullement la leur.

Tout le monde sait que l’attention long-temps soutenue devient une fatigue ; que la méditation trop prolongée est dans le même cas et