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par l’intelligence, qui résultent d’un choix, d’un jugement, et par suite de la volonté, sont souvent inconvenables, trompent quelquefois, et n’atteignent pas alors le but désiré ; tandis que celles que l’instinct fait exécuter, ne trompent jamais, vont directement au but, et sont toujours les plus propres à satisfaire au besoin ressenti ; que l’on veuille donner de l’attention aux considérations que j’ai exposées dans ma Philosophie zoologique ( vol.2, 441-450 ), et surtout aux suivantes qui en obtiennent un fondement solide.

A l’égard des êtres doués d’intelligence, tels que l’homme surtout, qui va nous offrir des exemples dans ce que nous avons à dire à ce sujet, tout acte de volonté est toujours la suite d’un jugement. Or, tout jugement sans exception, est exposé à l’erreur nous allons essayer de le prouver.

Un jugement est un acte organique, une opération qui s’exécute entre des idées rendues présentes à la pensée ; et tant que l’organe propre à cette fonction n’est point altéré, son opération est toujours ce qu’elle doit être, son résultat qui constitue le jugement est toujours juste. Cependant ce jugement, très-juste en lui-même, est toujours exposé à l’erreur, relativement à l’objet auquel on l’applique : en voici la raison.