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encore par leur promptitude et par les phénomènes qu’ils occasionnent. Or par suite de l’extrême mobilité du fluide nerveux, de l’étonnante vivacité ou promptitude de ses mouvemens, et, en outre, de la communication de toutes les parties du système nerveux, les nerfs aboutissant tous à un foyer commun, la plus petite cause produit un ébranlement proportionné dans le système entier, et l’individu le ressent dans tout son être, sans pouvoir le distinguer clairement, ni le définir. Telle est la source des émotions du sentiment intérieur ; émotions qui sont si remarquables par la puissance qu’elles exercent sur les autres organes (1).

Le sentiment intérieur dont je viens de montrer la nature et la source, et dont la découverte m’appartient, puisqu’on n’en trouve la définition dans aucun ouvrage, est quelquefois désigné, seulement, sous la dénomination de conscience. Mais cette dénomination, surtout d’après les idées qu’on y attache, ne le caractérise point suffisamment. Elle n’indique

(1) Qui ne connaît la gravité des désordres que produit quelquefois dans l’organisation, l’émotion que cause une grande frayeur ?

pas que ce sentiment