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intérieur est averti d’un besoin quelconque, c’est-à-dire, par quelle voie tout besoin lui parvient et l’émeut. Pour cela, il faut se rappeler que le foyer des sensations est le même que celui qui est le siège du sentiment intérieur ; et que le foyer de l’esprit, qui en est séparé, communique, par une voie courte, avec celui des sensations. Les choses étant ainsi, il est évident que les besoins qui appartiennent aux sensations parviennent facilement au sentiment intérieur par la sensation elle-même ; car si je me brûle inopinément, la douleur aura bientôt amené le besoin de m’y soustraire, et parvenant au sentiment intérieur, ce dernier en sera ému aussitôt. Il en est de même de tous les autres besoins de l’ordre des sensations. Quant à ceux qui appartiennent à l’ordre des pensées, et qui sont appelés moraux, l’esprit, les ayant jugés, en transmet aussitôt l’impression au sentiment intérieur, qui, à l’instant, dirige les actes à exécuter, même ceux de l’intelligence. On sent assez qu’il en est ainsi des besoins qui appartiennent à l’ordre des sentimens ; ordre qui embrasse les penchans et les passions. Or, ces derniers étant des produits du sentiment intérieur même, donnent lieu aux besoins de l’ordre dont il s’agit, lesquels sont aussitôt ressentis par