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se suicide est alors malade, ne possède plus sa raison, et conséquemment n’est pas coupable.

Tels sont les divers penchans naturels de l’homme, véritables produits de son sentiment intérieur, qui exercent généralement une grande influence sur ses actions, et parmi lesquels son amour exclusif pour la liberté, son intérêt personnel, ainsi que sa tendance à la domination sont ceux qui se développent avec le plus d’énergie dans les circonstances qui y sont favorables.

On lui reconnaît aussi des sentimens factices qu’il tient de son éducation, des circonstances de sa position dans la société, des personnes qu’il fréquente habituellement, et des opinions qui sont favorables à ses intérêts particuliers. Parmi ces sentimens factices, il faut surtout compter les préventions qui lui furent inspirées, ainsi que différens prestiges ou engouemens particuliers qui le dominent, et dont il n’examine presque jamais le fondement.

Ces différens objets appartiennent à son sentiment intérieur, et en sont, les uns des produits naturels, et les autres des modifications particulières. Passons maintenant à l’examen d’une autre sorte de phénomènes organiques, lesquels dépendent encore du sentiment intérieur, en un mot, de ceux qui constituent l’instinct.