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morale dans les souffrances, les revers, les injustices, les oppressions, les pertes, etc. ; au respect pour l’ordre, les institutions publiques, les autorités, les lois, la morale, en un mot, la religion.

La pratique de ces maximes caractérise la vraie philosophie, soustrait l’homme aux produits désordonnés de ses penchans, aux passions qui peuvent l’agiter, et lui donne la dignité à laquelle il est le seul, parmi les êtres intelligens, qui puisse atteindre.

Quant au penchant à dominer, c’est, parmi ceux qui sont généraux, l’un des plus remarquables par la véhémence qu’il acquiert à mesure que les circonstances le favorisent davantage ; et c’est, en effet, celui qui se montre le plus fréquemment dans les actions de l’homme. On l’observe effectivement dans toutes ses actions ; il se manifeste même chez lui dès son enfance, et agit sans cesse à son insu. Ce penchant développe plus ou moins ses produits selon les diverses circonstances où se trouvent les hommes dans la société. En effet, l’infortune, l’oppression et la servitude habituelle l’éteignent en grande partie dans le commun d’entre eux, tandis que le bonheur et les succès constans accroissent alors considérablement son énergie. De là vient que son activité est extrême dans